Bien sûr, la conjoncture est morose et la pierre obligatoirement victime du plan de rigueur, mais les Français ont l’air conscient qu’ils leur faut accepter les efforts indispensables pour participer au redressement et maintenir notre image dans la zone euro.
Troublant tout de même, que parmi les médias, ce soit «Les Echos» qui fasse leur Une sur le fait (important même si symbolique) qu’en début de semaine pour la première fois, la France s’est endettée à taux négatif (-0,005%). Autrement dit, malgré la perte de notre triple A, l’Etat Français a rassuré les marchés en s’engageant à ramener son déficit à 3% du P.I.B. en 2013, et les investisseurs reprennent confiance.
Sur le plan de l’immobilier, la note de conjoncture de l’observatoire du logement des ADIL d’Ile de France, souligne une baisse sensible du logement neuf au premier trimestre 2012 (-22% des ventes sur 1 an) et ceci malgré que 5 des 8 départements franciliens affichent un prix moyen stable ou même en recul. La cause principale semble avant tout être liée au durcissement des conditions d’emprunts des établissements bancaires.
Pour la maison individuelle, ce n’est pas plus brillant. Selon «Caron Marketing», sur les douze derniers mois, le nombre de ventes brutes en maisons individuelles diffus s’élève à 135.700 unités et il est en baisse de -19% par rapport aux douze derniers mois précédents.
Toutes les régions sont touchées, mais l’Ile de France et le Nord seraient un peu moins pénalisés.
L’évidence reste, que crise ou pas, les Français restent attachés à la pierre. Bien sûr, les réductions d’impôts et la disparition acquise du dispositif Scellier provoquent une frilosité des investisseurs, mais la maison recueille toujours le même engouement de la part des jeunes couples. Il est important que le nouveau gouvernement prenne d’urgence des mesures de relance pour éviter le pire mal de la construction, c’est-à-dire l’attentisme. Il faut libérer du terrain à bâtir et obliger les banques à jouer le jeu.

En 2013 on va obliger l’acquéreur à privilégier le confort énergétique en imposant le BBC, les constructeurs vont devoir faire des efforts importants pour valoriser au détriment de leurs prix ces normes thermiques ; il faut donc que l’Etat prenne des dispositions pour les aider car leur secteur est déjà en difficulté. C’est toute l’industrie du bâtiment qui attend des mesures.