Le rêve d’une France de propriétaires, voulue par Nicolas Sarkozy a fait long feu. En dehors du pouvoir d’achat qui est rogné chaque mois, du nombre de chômeurs qui ne cesse de croître, le nombre de construction est largement insuffisant. Le drame n’est pas seulement que les banques prêtent de moins en moins, mais que les particuliers sont de moins en moins nombreux à vouloir accéder à la propriété ! La morosité ambiante véhiculée par les médias n’y ait sûrement pas pour rien.

Au mois de Septembre, le nombre de ventes de maisons individuelles en diffus est en baisse de 10% par rapport au mois de Sept. 2012 et de 19% par rapport au mois de Juin 2013. Sur les douze derniers mois, les ventes brutes de maisons individuelles s’élèvent à environ 114.200 unités et sont en baisse de 16% par rapport aux douze mois 
précédents*. Lorsqu’on sait que le promoteurs ne sont guère mieux lotis, il y a de quoi s’inquiéter.
Relancer l’accession à la propriété reste une volonté politique. Ce sont les classes moyennes qui comme d’habitude
sont les plus touchées et les primo-accédants sont pénalisés car ils ont souvent peu d’apport personnel. 
En fait, les revenus des couples sont grignotés par la crise, par la hausse des impôts, des prélèvements sociaux, de ce fait, leur pouvoir d’achat est en net recul.

Que la production de crédits affiche une augmentation dans le neuf, comme l’affirment certaines banques cela ne veut rien dire. Les constructeurs constatent eux une baisse 
significative de leurs ventes. La solvabilité des ménages se dégrade.

Le marché est atone mais malgré tout, bien qu’inquiets de leurs placements, des investisseurs se risquent de plus en plus à penser au «dispositif Duflot». En 
dehors de l’encadrement des loyers, et de l’impossibilité de louer à un ascendant ou descendant, le nouveau dispositif permet tout de même de bénéficier d’une réduction d’impôt de 18% de l’investissement (contre 13% auparavant) et ceci sur 9 ans. Le prix ne doit pas dépasser 300.000 euros et vous vous engagez à le louer pendant ces 
9 ans. En raison des plafonnements des loyers, les rendements que vous pouvez escompter sont de 4,5% en moyenne, ce qui n’est déjà pas si mal dans la période actuelle.

Que peut-on souhaiter pour l’année à venir, que l’on sait 
difficile ? Peut-être que le délai de deux ans que nous a 
accordé Bruxelles soit mis à profit par le gouvernement pour aider réellement le secteur de la maison qui est en crise, qui est producteur d’emplois, et lui permettre de repartir à l’assaut de la compétitivité.