Est-ce bien un avantage ce délai de 2 ans, accordé par Bruxelles, pour ramener notre déficit à 3% ?

Ce qui est sûr, c’est qu’il faut impérativement que le gouvernement mette ce délai à profit pour aider réellement les secteurs en crise, producteurs d’emplois comme ceux de la promotion et de la construction de maisons individuelles, pour repartir à l’assaut de la compétitivité.

Il est temps. Les chiffres du mois de mars concernant les ventes de maisons individuelles, de l’indicateur de conjoncture Markametron* faisait apparaitre une nouvelle baisse de 21%, entrainant de ce fait, un recul cumulé de -27% au 1er trimestre 2013.

Sur les 12 derniers mois, le nombre de ventes brutes de maisons individuelles en diffus s’élève à 118.000 unités et enregistre donc un recul de -19% par rapport aux 12 mois précédents.

Ce qui est paradoxal, c’est, toutes durées confondues, le faible taux d’intérêt des prêts immobiliers.

Sans l’angoisse de la crise, ce serait vraiment le moment d’acheter sa résidence principale.

Hors assurances, les prêts sont aux environ de 3%, au plus bas depuis 20 ans. On trouve par exemple un taux hors assurance de 2,85% à taux fixe sur le marché, et cela, sur 15 ans.

Tout cela, en grande partie, en raison de la baisse à 0,5% du taux directeur de la B.C.E. qui devrait permettre aux banques de se procurer plus facilement des liquidités. Encore faut-il trouver le bon courtier et obtenir des conditions attrayantes mais dans de nombreux cas, ce dernier peut parfaitement vous aider à gagner de 0,20% à 0,40% de négociation supplémentaire.

Il ne suffit pas que les taux soient historiquement bas pour que les acheteurs se précipitent vers leurs banques, d’autant que la peur de la perte d’emploi est omniprésente. chaque acquéreur doit, après analyse, profiter de tous les prêts pour obtenir son financement. Par exemple, se servir de ceux entrant en compte dans le calcul de l’apport personnel, comme le prêt à taux zéro, qui est réservé au neuf, (maximum 35% du coût total de l’achat).

Et il faut bien finir par le dire, devant l’atonie du marché, de nombreux vendeurs acceptent de consentir des efforts.

La pierre reste une valeur refuge mais les chiffres de ventes sont mauvais. Ce repli affecte tous les secteurs, et celui de la maison individuelle est particulièrement touché.

Être constructeur aujourd’hui est compliqué car, outre la crise et les obligations de la règlementation 2012, s’ajoutent les augmentations du prix des matériaux. Pourtant, la plupart se sont adaptés et malgré toutes ces contraintes, ils proposent de véritables lieux de vie, des modèles de maisons originaux synonymes de valeurs familiales. Il est normal que l’attrait pour la maison se renforce.

 

* Caron Marketing, réalisé avec l’aide de l’EDF et l’UMF.