Selon les A.N.I.L., dans leur dernier bulletin « Habitat Actualité » du mois du juillet, d’après une enquête logement de l’INSEE, « 650.000 ménages en moyenne ont accédé à la propriété chaque année, de 2002 à 2005, contre 480.000 de 1998 à 2001 et 360.000 de 1993 à 1996« .

Cette belle progression s’arrête brutalement, puisque le marché de l’immobilier chute dangereusement.
Malgré des crédits à des niveaux très peu élevés (3,90% à taux fixe), la demande est freinée. La baisse se situerait dans les 25% sur les 6 derniers mois. 😯

Les accédants sont d’une part de plus en plus attentistes, la peur du chômage est prédominante, d’autre part les établissements financiers sont de plus en plus frileux et demandent des apports personnels de plus en plus conséquents pour accepter de prêter… Les jeunes ménages en particulier les primo accédants ne sont guère encouragés à acheter. Si l’on ajoute que la majorité des banques ont réduit leur durée de prêt ne dépassant rarement 20 ans, le problème se révèle crucial car le niveau d’endettement est rapidement atteint (de -30%) et la restriction se fait durement sentir.

Seuls, les ménages les plus solvables ou à hauts revenus peuvent encore accéder à la propriété. En privilégiant la solvabilité de nombreux couples ne peuvent plus acheter et c’est avec fébrilité que l’on attend les nouvelles décisions du gouvernement concernant le logement, et en particulier les dispositions prises dans l’évolution du PTZ+, qui jusque là permettaient à de nombreux accédants d’acquérir leur maison.

Il ne faudrait pas fragiliser un peu plus la fêlure de la construction !