Fin 2012, un manifeste signé par 18 organisations ou syndicats professionnels touchant au bâtiment dont l’Union des Maisons Françaises (U.M.F.), la Fédération Française du Bâtiment (F.F.B.), la CAPEB, l’UNSFA, etc. interpelait le gouvernement sous le titre “Un nouveau souffle est indispensable”.
Conscient de la vraie rupture qui existait déjà, ce collectif, prenant en compte la situation d’incertitude économique, pensait que les conditions en matière d’accession à la propriété dans le neuf, rendait improbable l’objectif de François Hollande (le même que son prédécesseur) de construire 500.000 logements : aujourd’hui, ce chiffre est tout bonnement irréalisable.
En réduisant de façon significative la rentabilité de leurs investissements, les propriétaires risquent de se détourner de la pierre !
Le texte de Cécile Duflot entend fixer un loyer “Médian” dans les agglomérations ou les zones dites “tendues” (comme les villes de plus de 50.000 habitants).
Dans ces endroits, un arrêté annuel fixera un indicateur de loyers auquel les propriétaires devront se conformer. Cela devrait entrainer une baisse des loyers dans tous les cas de plus de 20% selon la ministre.
Bien sûr, il y a une envolée de la spéculation et de nombreux français se sont rendus compte que leurs revenus ne suivraient pas l’évolution de leurs loyers mais c’est justement le manque de logements qui créé ces conditions ! Ce n’est pas 500.000 mais 800.000 qu’il faudrait construire ! Il est évident que trop de régulation tue l’investissement.
Logiquement, la diminution des mises en chantiers s’accélère, la construction est au plus bas et de nombreuses entreprises ou sous-traitants sont au bord du dépôt ; l’enjeu concerne des milliers d’emplois.
Parallèlement, les constructeurs font preuve d’énormément d’imagination. Pour préserver le pouvoir d’achat de leurs clients, ils n’hésitent pas à entamer de véritables bras de fer avec certains industriels pour obtenir une baisse des coûts. S’appuyant sur les obligations de la réglementation thermique 2012 obligatoire, ils offrent des espaces lumineux, des architectures originales des formes particulières pour s’adapter à l’exiguïté des terrains. Le bioclimatique (Bbio) est la norme pour dépenser le moins d’énergie. Tout ceci, pour souvent des maisons à moins de 1000 euro le m2, hors terrain.
Sans compter que de nombreux constructeurs de maisons individuelles se projettent déjà dans les bâtiments à énergie positive, c’est à dire que la maison que vous aurez fait construire produira plus d’énergie qu’elle n’en consommera (en abrégé : BEPOS)
Il ne faudrait pas que l’activité de la construction recule encore plus, alors que les primo-accédants ont de plus en plus de mal à devenir propriétaires.
Pour l’instant, tout est possible, il est encore temps d’emprunter.
L’élément favorable du moment est peut-être d’opter pour un taux mixte. en effet, il combine un taux fixe (pour un temps déterminé) avec un taux variable. Cette solution est intéressante pour une durée relativement courte (7 à 10 ans). Il convient de bien se renseigner auprès d’un professionnel indépendant (courtier par exemple).
Répondre à la crise en préservant l’environnement et en serrant les coûts, les professionnels savent le faire. Voilà bien le début de la compétitivité.
Il faut que les futurs acquéreurs prennent conscience qu’une maison bien à eux est un vrai lieu de vie, synonyme de sécurité et de valeurs familiales.
La crise du logement…
il est pourtant évident que la fiscalité n’est pas la seule cause et loin de là. les contraintes liées à une volonté de ne pas faire évoluer l’urbanité d’une ville comme Paris par exemple, l’approche économique des zones périurbaines orientée sur l’étalement et le regroupement autour de zones commerciales ne permettant que le développement économique de grosses enseignes sont autant de signes qui vont à l’encontre d’une vrai politique du logement avant-gardiste.