Malgré les mauvais chiffres de ce début d’année, et à défaut d’être une valeur refuge, la Pierre reste une valeur sûre. Pour la majorité des Français la période actuelle renforce leurs désirs d’accession, conscients qu’ils ont tout intérêt à se constituer un patrimoine. La plupart demeure très favorable à l’accession en maison individuelle, la valorisation de cette dernière étant liée justement à sa valeur refuge et les jeunes couples en particulier ont envie de ce genre d’habitat. Il ne faudrait pas que le manque de décisions courageuses du gouvernement fragilise la concrétisation de leurs projets.
Lors de son Point Presse Conjoncture du 21 février dernier, l’Union des Maisons Françaises (UMF) mettait en évidence des perspectives 2013 inquiétantes, confirmant l’année de tous les dangers, avec une tendance pour l’année 2013 estimée à -25% sur les ventes. Cette baisse significative est à rapprocher des chiffres relatifs à l’évolution des ventes déjà à -16% sur les douze derniers mois par rapport aux douze mois précédents.
On peut parier, comme l’affirme l’UMF, que les effets de la crise sont forts sur le moral des Français. Ils seraient dans une position d’attentisme et 28% à envisager un projet immobilier d’ici à 2 ans, soit une baisse de 5 points par rapport à septembre 2011.
Pourtant la maison individuelle reste l’habitat préféré de la majorité des jeunes couples.
Les constructeurs se sont adaptés et malgré des contraintes de plus en plus grandes, ils proposent des modèles et des lieux de vie synonymes de sécurité et de valeurs familiales. L’attrait pour les
maisons se renforce.
Etre constructeur aujourd’hui est compliqué car, aux obligations de la réglementation 2012, s’ajoutent les augmentations du prix des matériaux et l’obligation de la certification des ouvrages.
Il ne suffit pas que les taux soient historiquement bas pour que les acheteurs se précipitent vers leur banque, les nouvelles de chaque jour dans les médias les dissuadent trop souvent de sauter le pas.
Prenons conscience que ce sont les acquéreurs les plus modestes qui ne peuvent plus accéder à leur rêve d’avoir une maison sur un terrain bien à eux.