Cet article concerne surtout les primo-accédants, c’est à dire les personnes qui font construire pour la première fois.

Loyers trop chers…

Comment peut-on envisager de bien vivre à Paris, et dans les grandes villes françaises quand on voit le prix des loyers ? Qui peut s’installer sereinement à de tels tarifs ? ou encore, combien faut-il gagner pour vivre sous les toits dans 25 mètres carrés ? Et combien reste-t-il pour commencer une épargne ?
Aujourd’hui, la location n’est plus une alternative au logement, à moins de se contenter d’un minimum d’espace, à moins de louer pour une très courte durée, à moins de partager l’appartement avec des co-locataires… sans compter la difficulté de faire passer son dossier quand les garanties exigées découragent même les revenus confortables.

Vous me voyez venir…

Evidemment, faire construire sa maison est plus intéressant que payer un loyer tous les mois « à fond perdu ». Et même plus intéressant que d’acheter un appartement neuf ou ancien ! Tout le monde s’accorde avec cette opinion : on ne jette plus l’argent par les fenêtres, et au bout du compte on possède un bien, on construit un patrimoine, au moins on possède quelque chose. Et puis on a un jardin, on a organisé ses espaces (surfaces, exposition, déco…), et puis on pourra agrandir (combles, dépendances…). Construire c’est se permettre un large éventail de choix.

On verra « plus tard »…

Ce qui freine pour faire construire (surtout chez les jeunes primo-accédants) c’est bien évidemment le manque d’apport personnel, l’incertitude du lendemain (travail, vie affective)… Ces incertitudes génèrent un long cortège de questions (dont on sait pertinemment qu’on aura pas de réponse, ce qui augmente encore plus le stress 🙄 pour passer le cap).

  • Peut-on s’endetter sur le long terme,
  • Pourra-t-on revendre en cas de changement de situation,
  •  Ne faut-il pas privilégier la mobilité pour s’établir plus tard,
  •  etc… ?

Alors on remet à plus tard son projet de construction. C’est paradoxal, n’est-ce-pas ? Ce « plus tard » qui angoisse tant aujourd’hui, qui n’est pas certain, qui ne répond à aucune de nos interrogations… c’est le meilleur moyen de fabriquer des regrets.

Du « on verra plus tard » au « si j’avais su »…

Il existe de nombreuses aides pour les primo-accédants (le prêt à taux zéro est maintenu dans le neuf alors qu’il vient d’être supprimé dans l’ancien), et les premiers prix de maisons à construire sont franchement accessibles.
A cela s’ajoutent les progrès techniques considérables pour améliorer les conditions de vie : la domotique simplifie la vie, les consommations énergétiques sont maîtrisées donc réduites et moins coûteuses (normes BBC obligatoires). On verra bientôt des aménagements spécifiques dédiés au travail à domicile, c’est une tendance qu’il faudra surveiller, car ce nouveau mode de vie va se développer en France, toujours un peu en retard par rapport à ses voisins : Travailler à domicile est une solution qu’ont adopté plus 20% des salariés en Allemagne, au Pays-Bas, en Finlande ou au Danemark, tandis qu’en France on ne quantifie que 2% de la population active (cadres qualifiés).
Faire construire maintenant, à des taux d’emprunt encore intéressants, revendre ou louer si besoin de mobilité ou de changement de situation, rachat de crédit pour étaler ses mensualités, comprendre les solutions de financement pour éviter le sur-endettement… toutes ces solutions existent, et cela dans les projections négatives, car combien de fois le pire ne se réalise pas ?
Avez-vous seulement imaginé que tout pouvait se dérouler sans problème grave, ou sans problème du tout ? 🙂