Une maison bien réalisée suppose une isolation efficace et soignée, comme je l’ai souvent dit ici, et sans pont thermique!
En effet, le choix des matériaux d’isolation et leur pose sur le bâti conditionnent le confort et la durabilité de la maison une fois construite. L’isolation de la maison permet non seulement de la protéger mais aussi de d’y assurer un confort thermique. Et cela sans compter la RT 2012, qui exige des performances thermiques élevées, et donc une isolation particulièrement efficace et soignée, pour éviter les déperditions de chaleur.
Définition du pont thermique
Qui dit déperditions de chaleur dit généralement pont thermique. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) précise que 5 à 10 % des pertes de chaleur dans une maison résultent des ponts thermiques.
L’explication technique du point thermique est la suivante : le pont thermique est une zone de rupture de l’isolation dans les parois de la maison.
Cela signifie qu’il existe dans les murs, qui sont sensé être chauds, des zones froides, moins bien ou non isolées, qui par échange de température occasionnent des déperditions de chaleur et rendent l’isolation moins efficace, entrainant une consommation d’énergie plus importante. Il arrive également que les ponts thermiques entrainent une certaine humidité dans les murs, par condensation, ce qui favorise la formation de moisissures.
En général, la présence de ponts thermiques signifie que la conception de la maison et/ou de son isolation est mal réalisée. L’assemblage entre les différents éléments de construction qui ne possèdent pas tous la même résistance thermique crée des ruptures de la barrière isolante.
Où sont situés les ponts thermiques ?
Il existe 3 types de ponts thermiques :
- les ponts thermiques linéaires, situés à la jonction de deux parois.
- les ponts thermiques ponctuels, situés à la jonction de trois parois.
- les ponts thermiques structurels, situés dans les parois même, qui sont composées de plusieurs éléments : ils peuvent notamment apparaître à la jonction entre la façade et le toit, dans les encadrements de portes et fenêtres, mais aussi au niveau des prises de courant par exemple.
Jonction entre le plancher bas et le mur extérieur
Jonction entre le plancher intermédiaire et le mur extérieur
Jonction entre le plancher haut et le mur extérieur
Jonction entre le plancher et le balcon
Jonction entre un mur de refend (intérieur) et le mur extérieur
Dans tous les cas, les ponts thermiques doivent être réduits au minimum. S’ils sont en nombre important, c’est que la pose de l’isolant a été mal effectuée, ou que les matériaux ont été mal choisis pour être combinés entre eux, ce qui crée des zones mal ou non isolées à la jonction de ces éléments (collés, vissés ou assemblés mécaniquement).
Comment éviter les ponts thermiques ?
Après avoir compris exactement ce qu’est un pont thermique, j’ai interrogé Xavier Chain, directeur de Maisons Clairval, pour connaitre sa méthode pour éviter leur apparition dans ses maisons. Sa réponse fut immédiate : le choix des matériaux d’isolation est fondamental, ils doivent être bien choisis et bien adaptés entre eux.
C’est pourquoi, m’a-t-il expliqué, il a choisi de faire appel à un fabricant unique (SEAC) pour l’isolation de ses maisons, qui propose des solutions intégrées et conformes à la RT 2012 : « un véritable système d’isolation pour toute la maison ».
Voyons à partir de cet exemple comment un constructeur traite les ponts thermiques dans ses maisons :
Modèle Hibiscus de Maisons Clairval
Les systèmes isolants de Seac sont composés de rupteurs de pont thermique et des planchers adaptés, qui permettent une pose facile et efficace.
Les rupteurs de ponts thermiques sont des éléments préfabriqués qui permettent d’assurer la continuité de l’isolation entre les différentes parois de la maison. Ils sont composés de plusieurs éléments (hourdis en polystyrène, armatures…) et découpables en fonction des dimensions des planchers et murs de la maison. Il existe plusieurs types de rupteurs en fonction des zones à isoler : plancher bas, plancher haut, murs de refend, etc.
Le plancher bas d’une maison est par exemple une des sources de déperdition de chaleur.
Le plancher Seacwatt est équipé de deux types de rupteurs thermiques (en bleu sur le premier dessin et en bleu et blanc sur le second) qui assurent une isolation renforcée, supérieure aux préconisations de la RT 2012.
A l’étage, la jonction mur-plancher peut aussi connaitre des ponts thermiques.
L’association de deux types de rupteurs (Stoptherm EP+ et Stoptherm ES) permet de les éviter.
Le toit, et en particulier le toit-terrasse, comme sur le modèle Hibiscus de Maisons Claival, est aussi une zone où l’on trouve des ponts thermiques. Le plancher Seacbois permet de les éviter et améliore la performance globale des toitures-terrasses.
En bleu, les isolants, dont les rupteurs placés dans le mur sous la dalle de compression, pour assurer la continuité de l’isolation.
Les explications certes un peu techniques mais néamoins très éclairantes de Maisons Clairval, m’ont permis de comprendre comment se forment et se traitent les ponts thermiques, et de découvrir avec Xavier Chain comment un constructeur utilise les innovations des fabricants de matériaux pour y répondre.
L’isolation est un domaine qui connait de très nombreuses innovations aujourd’hui, notamment du fait des exigences de la RT 2012, qui obligent les fabricants comme les constructeurs à envisager de nouvelles solutions plus efficaces pour proposer des maisons économes en énergie. Affaire à suivre…
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