Quel crépi pour ma maison ? Ce n’est certainement pas la première chose qui vient à l’esprit quand on projette de faire construire, mais votre constructeur doit établir une notice technique détaillée qui sera reportée et chiffrée dans le contrat de construction (CCMI). Le choix du crépi qui va couvrir les murs extérieurs va donc se poser dès le départ.
Votre constructeur vous parlera certainement d’enduit monocouche (plutôt que d’enduit traditionnel aux mortiers de ciments de chaux) ; l’enduit monocouche c’est l’enduit le plus performant et qui s’applique aussi bien à la machine, qu’à la main (même si on n’est plus au temps des taloches et des truelles !).
En fait, vous serez amené à choisir, non pas le type d’enduit, mais plutôt le type de finition.
Et pourquoi pas le type d’enduit ?
Parce qu’on n’applique pas n’importe quel enduit sur n’importe quel matériau, ou plus précisément n’importe quelle catégorie d’enduit. Si le bâti de votre maison se compose de béton cellulaire, ou si votre constructeur travaille avec le parpaing ou encore la brique de terre cuite, la catégorie d’enduit ne sera pas forcément la même (même si c’est un enduit monocouche, dans tous les cas).
C’est M. Marc Lemaître, qui est le Directeur Technique chez Maisons Berval qui m’a expliqué tout cela. Il se réfère toujours à la « bible » technique des constructeurs : le DTU (document technique unifié) qui réunit les différentes Normes et règles Françaises des professionnels du bâtiment.
Ainsi, me dit-il, les matériaux de maçonnerie sont classés en trois familles selon leur nature et leur « résistance » : Rt1, Rt2 et Rt3. A chacune de ces 3 familles correspond une catégorie d’enduit désignée par le sigle OC1, OC2 et Oc3. Les industriels qui fournissent ces matières premières sont tenus d’indiquer ces catégories. Marc Lemaitre me fait remarquer que le type de maçonnerie le plus couramment employé, c’est le RT3.
J’avoue que j’ai perdu pied dans les détails mathématiques de calculs des résistances à l’arrachement, etc… mais j’ai bien retenu les différents cas de figures qui sont résumés dans le schéma ci-dessous.
Technicité et savoir-faire
C’est donc au Directeur Technique de choisir la catégorie d’enduit qui convient à sa maçonnerie. Ensuite, c’est encore à lui de contrôler l’application de l’enduit. Chez Berval, la règle c’est la perfection : on ne peut envisager le moindre défaut. Or, là encore, les règles de savoir-faire sont très strictes pour réussir un enduit monocouche.
- D’abord, une maçonnerie parfaite et une préparation du support : l’enduit n’est pas un cache-misère ! inutile d’espérer un beau crépi sur un support mal fini. De plus, c’est la qualité du support qui détermine l’épaisseur d’enduit monocouche. Marc Lemaître doit donc s’assurer de la planéité des murs, du remplissage des joints (ente les briques ou les parpaings) et de l’homogénéité de l’ensemble (pas d’éléments de différentes natures dans les murs).
- La maçonnerie doit être parfaitement propre et lisse, il faut quelque fois araser des parties saillantes. Si le bâti est en briques de terre cuite, il faut également arroser les murs une demie heure avant l’application.
Contrairement à ce que je pensais, l’enduit monocouche s’applique en 2 passes, à l’exception d’un enduit de finition gratté, où là on peut l’appliquer en une seule fois. « frais sur frais » me dit Marc : C’est finalement l’équivalent de 2 couches d’enduit, la seconde devant être appliquée sur la première encore fraîche (sinon il y a des différences d’aspect, ou alors ce sont les joints de la maçonnerie qui apparaissent en spectre). C’est au directeur technique d’indiquer l’épaisseur des couches… en tenant compte du choix de finition que vous aurez indiqué. 😉
Alors ? quel type de finition ?
A vous de choisir. L’apparence extérieure de la maison compte beaucoup et le crépi a son importance ! La finition, c’est l’aspect esthétique du crépi. L’enduit monocouche (toute catégorie confondue) permet 3 styles différents :
- projeté,
- gratté
- ou taloché.
En fonction de votre choix, le Directeur Technique prévoira l’épaisseur de la première passe, et l’épaisseur de la seconde… Ci-dessous les 3 finitions d’enduit monocouche :
Enfin, le Directeur Technique va s’assurer de la bonne qualité de la pose. D’abord l’état de la surface (l’aspect, si vous voulez), il doit détecter s’il y a des cloques, des fissures ou des soufflures…, il doit vérifier la planéité, l’aplomb ainsi que la bonne adhérence aux murs (en tapotant sur la surface, l’enduit ne doit pas sonner « creux »).
Les connaissances et l’expérience sur le terrain font que la maîtrise s’acquiert construction après construction. Même si on connaît parfaitement son métier, on doit rester vigilant et attentif à toutes les étapes d’un chantier, c’est toujours un défi et surtout une belle satisfaction devant du beau travail !
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